FLAMMES JUMELLES
De tous temps, toutes les traditions ont fait état d’une unité perdue. A l’origine se trouve un phénomène alchimique, celui de l’œuf cosmique dans lequel deux moitiés d’âme voient le jour. L’androgyne primordial né à la fois mâle et femelle dans une réalité dimensionnelle bien loin de la nôtre. Platon théorise ce mythe dans « Le Banquet ». La légende dit que les êtres humains furent créés avec quatre mains, quatre jambes, et une seule tête à deux visages : un côté masculin, l’autre féminin. Chacun était porteur des deux énergies de la création. Zeus inquiété par ces êtres androgynes complets qui semblaient menacer l’Olympe, les sépara en deux polarités par son foudre. C’est ce que l’on peut nommer la séparation originelle. Au fil des incarnations, l’homme n’aura de cesse de chercher l’autre moitié de son âme, cette empreinte indélébile : la quête d’un autre soi qui nous complète parfaitement. Il y a en Inde la légende de Shiva et Parvatti, en Egypte, le mythe d’Isis et d’Osiris. On retrouve également les âmes jumelles dans les traditions amérindiennes. Basées sur les opposés complémentaires, ces traditions font de nombreuses allusions à cet Autre qui nous complète parfaitement, comme le soleil et la lune, ou l’eau et le feu. Le judaïsme y fait également référence à travers Ramban, figure importante du judaïsme au XIIIème siècle. Il évoque la quête des partenaires, qui séparés, cherchent à retrouver la présence de l’Autre. Il écrit que nous gardons la toujours la marque de cet Autre dans notre corps et dans notre âme. Le Tao fait le même constat : en tout et en toute chose existent une énergie à dominante yang et une autre à dominante yin ne pouvant être l’une sans l’autre…
Cette réunion en soi, avant la réunion avec l’Autre, se déploie pleinement dans le temps, guidée par la conscience spirituelle qui se sera révélée pour les deux parties. Cet éveil spirituel se fait en accord avec la source : synchronicités puissantes, mouvements énergétiques hors norme, montée de la kundalini, naissance de la médiumnité…chaque flamme dans son parcours d’éveil découvrira, que plus que tout au monde, la foi fait partie du chemin et lui est indissociable. Mais comme dans tous les processus d’éveil, la foi et le doute vivent leurs noces puisque cet enjeu se vit dans un monde de polarités, et que le terrain inhérent qu’elles expérimentent est celui du monde terrestre. La danse des Flammes lorsqu’elle s’apaise, leur permet d’œuvrer vers leur plus haut potentiel et de vibrer la vision la plus élevée, la plus juste et la plus authentique de leurs deux âmes afin de s’accomplir dans l’unité.
Nous sommes conditionnés pour aimer
Nous aimons à travers les filtres de nos croyances, de ce que l’on a entendu dans l’enfance, à travers notre ego d’adulte. Dans le lien de Flammes Jumelles notre âme a un rendez- vous et l’on n’échappe pas au rendez-vous. Il résonne comme une évidence. Le lien de Flammes Jumelles est donc un lien d’âme créé il y a fort longtemps : deux moitiés, yin et yang, masculin et féminin, d’une même âme qui se retrouvent. Chaque polarité est l’exact opposé complémentaire de l’autre.
Ce lien karmique, particulièrement intense et bouleversant ne ressemble à aucun autre. Il initie un parcours d’éveil spirituel qui nous transforme en profondeur. Il est bien loin des idées d’un amour romantique, ou de conte de fées : en effet la rencontre et la reconnaissance occasionnent un réel chamboulement de l’être.
Le corps réagit par une forte attirance : comment expliquer l’inexplicable ? le champ d’action sort de toutes les normes connues. On est attiré même si on n’est pas attiré, notre « âme » le, ou la reconnait…l’émotionnel est sans dessus dessous, l’intellectuel et le mental sont mis en sourdine pendant une période plus ou moins longue.
La reconnexion se vit également au niveau énergétique : les jumeaux forment une entité parfaite, équilibrée. En un mot ; « complétude ». Il y a une alchimie et un magnétisme prégnants, le sentiment d’un retour à la maison, et de connaître « cet autre » depuis toujours. L’attraction est irrépressible, le lien indéfectible. La sensation au début de la relation que l’autre est soi, qu’il est notre alter ego.
Puis les problèmes surviennent
Les polarités opposées qui peuvent, au début, se croire identiques se révèlent. N’oublions pas : yin-yang, lune-soleil, jour-nuit, masculin-féminin, enfant-adulte. Une systémie se met en place : la dynamique chaser-runner s’enclenche avant d’être exacerbée. Les peurs inconscientes refont surface ; le chaser poursuit à cause de sa peur de l’abandon, et le runner fuit sans cesse, ne voulant être confronté à celle du rejet.
Les qualités perçues chez l’autre sont celles que l’on possède en soi, sans être encore assez équilibré pour les manifester.
Le yang, chaser, est contrôlant, sérieux, tourné vers l’intérieur, authentique, loyal, il représente l’adulte en soi.
Le runner est l’enfant en soi, il est fuyant, léger, joyeux, dans l’empathie et l’adaptation permanente, tourné vers les autres.
Mais ses différences au départ perçues comme des qualités deviennent des défauts qui révèlent des failles. Inconsciemment chacun appuie sur les blessures de l’autre et va sacraliser en miroir toutes les souffrances que nous portons et protégeons.
L’émotionnel du runner ressemble alors, plus à un cheval fou, incontrôlable ; les peurs et les douleurs le submergent : le masque du faux self qu’il a porté pendant tant d’années se fissure, plus rien n’est solide.
Quant au chaser il s’enferme encore davantage dans son contrôle, ravivées par ses peurs et son mental aiguisés, déguisant les besoins qu’il se cache. C’est dans cette période plutôt sombre que surviennent les séparations. Celles-ci sont violentes : notre Flamme est notre Autre ; comment se séparer alors, sans avoir l’impression de se perdre soi-même ?
Le dilemme est puissant : rester avec sa flamme ravive chaque plaie ouverte. Partir nous laisse un sentiment de dénuement et de vide intenses : être sans l’Autre, se sentir seul au monde : la moitié de soi. Cet autre moitié, sera ce que nous avons besoin d’acquérir à l’intérieur de nous. La séparation sert de tremplin pour le début d’éveil des consciences.
L’âme éveillée en premier au lien va traverser ce que l’on nomme : « la nuit noire de l’âme ».
L’ego va être chahuté, les blessures de l’âme mises en conscience, la foi malmenée. Tout ce en quoi l’on croit s’effondre. Chaque Flamme, tour à tour, va vivre ce moment de dépouillement. Toutes les fausses croyances, anciens conditionnements sont déconstruits, les peurs, conscientes et inconscientes remontent à la surface. Au fur et à mesure du lâcher prise des résistances, un travail alchimique s’opère en profondeur : une transformation, une mutation profonde de l’être.
Si les retrouvailles sont un cadeau précieux pour notre âme le processus de guérison s’initie à plusieurs niveaux. Chaque Flamme va avoir besoin d’acquérir les qualités de son autre : la part yin ou yang qui lui manque, avec un équilibre nouveau, en intégrant l’adulte en soi pour l’ancien runner, et l’enfant en soi pour l’ancien chaser. Les quatre consciences : émotionnelle, intellectuelle, corporelle et spirituelle s’équilibrent. L’énergétique et la purification des blessures karmiques s’intègrent. Chaque partie de l’être est unifié, harmonisé. Le travail de « réunion en soi » voit le jour peu à peu.
Cette réunion en soi, avant la réunion avec l’Autre, se déploie pleinement dans le temps, guidée par la conscience spirituelle qui se sera révélée pour les deux parties. Cet éveil spirituel se fait en accord avec la source : synchronicités puissantes, mouvements énergétiques hors norme, montée de la kundalini, naissance de la médiumnité…chaque flamme dans son parcours d’éveil découvrira, que plus que tout au monde, la foi fait partie du chemin et lui est indissociable. Mais comme dans tous les processus d’éveil, la foi et le doute vivent leurs noces puisque cet enjeu se vit dans un monde de polarités, et que le terrain inhérent qu’elles expérimentent est celui du monde terrestre.
La danse des Flammes lorsqu’elle s’apaise, leur permet d’œuvrer vers leur plus haut potentiel
et de vibrer la vision la plus élevée, la plus juste et la plus authentique
de leurs deux âmes afin de s’accomplir dans l’unité
